Nous voilà partis pour la descente du fleuve Tsiribihina en chaland. Coupés du monde pendant 3 jours, nos seules connections durant les 56 prochaines heures ne seront qu’humaines et authentiques. Notre zone de confort est déjà bien loin derrière nous, l’excitation et l’appréhension de l’inconnu sont, elles, omniprésentes. On embarque le ballot d’habits, nos valises et nos cartons, ainsi que toute la logistique pour le voyage, et c’est là que nous quittons Coco et Marco, qui nous retrouveront à l’arrivée.

C’est accompagnés du bruit assourdissant du moteur de notre bateau, que nous découvrons des paysages magnifiques et différents qui se succèdent, passant de zones semi-désertiques, à de denses forêts de palissandres, d’ébènes et de bois de rose. Bon nombre d’oiseaux divers nous accompagnent également: hérons blancs et noirs, martin-pêcheurs ainsi que corbeaux à col blanc. L’eau brunâtre du fleuve et les crocodiles qui y résident ne nous invitent pas à la baignade. Nous attendrons d’arriver aux cascades naturelles pour se rafraîchir et immortaliser ce moment avec de nombreuses photos.  Encore quelques heures de navigation et nous posons l’ancre sur un banc de sable, en face d’un village. Les membres de l’équipage s’empressent de monter notre campement pour la nuit, avant la tombée du jour. Nos chambres d’hôtel éphémères pour ces deux prochains jours seront de sympathiques tentes de camping double. On poussera même le luxe à disposer de toilettes sèches, sur le campement.  Ils sont aux petits oignons pour nous, c’est top! La deuxième journée de descente sera consacrée à la distribution de kits comprenant  habits, casquette, stylo, savon, lunettes et allumettes. On en a fait des heureux, le week-end de Pâques! Des sourires à décrocher les mâchoires, mémorable!  La distribution se poursuit la troisième journée, avant de débarquer, nous aurons distribué 45 kg d’habits, une centaine de casquettes, et autant de savons, des ballons de football et de nombreux stylos.

Expérience inoubliable et anecdotes à n’en plus finir!